Musée du Chateau d'Argent

Journal janvier 2020

L A   V O I X   D A N S   L E   D E S E R T

Mensuel du Château d’Argent  -  N° 10    janvier  2020

MEIN KAMPF: LES CAUSES DES DEUX GUERRES MONDIALES

Extraits traduits en français et commentaires par Danielle VINCENT.
 
L’historien n’a pas à porter de jugement de valeur.
Son devoir est de transmettre la vérité historique telle qu’il l’a découverte.
En démocratie, aucun écrit ne doit être mis à l’index.
 
En lisant Mein Kampf dans sa langue originale, nous avons découvert un important traité d’histoire vécue et de sciences politiques, qui peut nous éclairer sur les causes des deux guerres mondiales.
Adolf Hitler : Mein Kampf. (Zentralverlag der NSDAP, Franz Eher Nachf., G.m.b.H., München. Band I: 1925. Band II: 1927. 782 S.)
 
 
Livre I, chapitre 1O : Les origines de l’effondrement (p. 245 – 310)  ( Principales causes de la Première guerre mondiale ) .
 
« Par la multiplication intempestive de la population allemande avant la guerre, se posa le problème du pain quotidien, un problème toujours plus aigu, qui devint prééminent dans toutes les décisions et actions politiques et économiques. On ne put malheureusement pas se décider à prendre les solutions qui s’imposaient, mais on pensait atteindre le but par des moyens plus faciles. En renonçant à gagner de nouveaux territoires, et en nourrissant, en revanche, l’illusion d’une conquête d’ordre économique, on aboutit finalement à une industrialisation aussi néfaste qu’illimitée.
La première conséquence, lourde de sens, en a été l’affaiblissement de la condition paysanne. Dans la même mesure que cette dernière régressait, la masse du prolétariat des grandes villes grossit toujours plus, jusqu’à la rupture de l’équilibre.
Ce qui apparut alors, fut l’importante différence entre riches et pauvres. L’abondance et la misère se côtoyaient tellement, que les conséquences ne pouvaient qu’être désastreuses. L’indigence et un taux de chômage élevé commencèrent à jouer avec les hommes, en ne laissant derrière eux qu’insatisfaction et ressentiment. Une division politique s’ensuivit. A chaque essor économique, la pauvreté devint plus grande et plus profonde, et on en vint à penser partout que ‘cela ne pouvait plus durer longtemps’, mais sans idée de ce qui aurait pu arriver, ni de ce qu’il fallait ou même de ce qu’on pouvait faire.
Une profonde insatisfaction cherchait à s’extérioriser.
Mais l’industrialisation du pays amenait des conséquences encore pires.
Dans la mesure où l’économie s’élevait en maîtresse de la nation, l’argent devint le dieu que tout devait servir et devant lequel chacun devait s’incliner. Les réalités spirituelles apparaissant de plus en plus vieillissantes et dépassées, étaient mises de côté, et à leur place, le dieu Mammon était encensé. Une importante dépravation s’installa. Elle était d’autant plus grave, qu’elle se produisait à un moment où la nation aurait dû, plus que jamais, être animée d’un idéal élevé. L’Allemagne devait s’attendre à la nécessité de se battre avec les armes, si elle voulait s’assurer, par la paix et le travail, son pain quotidien ». (p.255-256).
 
Gagner de nouveaux territoires par les armes, plutôt que de recourir à l’industrialisation, était la solution à laquelle pensait Hitler pour délivrer le peuple allemand de la misère au cours des années 19OO. Cette option sera reprise en 194O, quand la population clamera, avec le Führer, préférer les canons au beurre. Le pacifisme, écrit-il p. 152, est une idiotie et la première charrue est une épée.
 
Livre I, chapitre 7 : La Révolution (p. 2O5 - 225) (Principales causes de la Seconde guerre mondiale).
 
Dans les premiers mois de l’année 1918, de nouveaux territoires étaient octroyés à l’Allemagne par le traité de Brest-Litovsk. Elle conservait, avant tout, son libre accès à la Mer baltique. Le Bolchévisme qui s’implantait en Allemagne, puis la paix imposée par les puissances occidentales ont empêché le pays de poursuivre la guerre et de remporter la victoire totale. Et ainsi, la mort de deux millions d soldats a été inutile (p.224).
 
« Vers la fin de l’année 1917, le fond de la détresse de l’armée (allemande) semblait avoir été surmonté. Toute l’armée reprenait espoir et courage, après l’effondrement russe. La conviction que la guerre pouvait quand même être gagnée par l’Allemagne s’emparait des troupes de plus en plus. (…)
Mais alors que le front entreprenait les derniers préparatifs pour mettre un terme à cet éternel conflit, alors que d’interminables convois d’hommes et de matériel roulaient vers le front de l’ouest, et que les soldats étaient entraînés en vue de la grande offensive, se produisit la plus grande filouterie de toute la guerre. On décida que l’Allemagne ne devait pas gagner. (…) En dernière minute, on organisa la grève des munitions » ( p. 213). 
 
Ici s’explique le terrible ressentiment de l’auteur contre le Bolchevisme et ses organisateurs qui, à ses yeux, ont été la cause de la défaite allemande de 1918. Les villes et les ports allemands étaient gagnés par l’idéologie marxiste, hostile à la guerre. Ils se soulevaient et organisaient des réunions de soviets. Un peu plus tard, l’Armistice était signé par l’Allemagne en désespoir de cause et, le 28 juin 1919, le Traité de Versailles annulait les conventions du Traité de paix de Brest-Litovsk, signé le 3 mars 1918 entre l’Allemagne et la Russie soviétique, qui reconnaissait la victoire de l’Allemagne à l’Est, lui octroyant la Finlande et les pays baltes, ainsi que l’administration de la Biélorussie. L’Allemagne devait recevoir en outre de la Russie une indemnité de 94 tonnes d’or. La guerre aurait donc pu continuer à l’Ouest à partir du mois de mars 1918, l’Allemagne étant débarrassée de son front oriental. Hitler pense que ces deux facteurs : la Révolution bolchévique qui s’était étendue en Allemagne et l’Armistice de novembre 1918, qu’il appelle le « Novemberverbrechen » (p.684), ont court-circuité la volonté de l’armée allemande de continuer la guerre et lui ont ôté ses chances de victoire. Dans les lignes qui suivent, il défend la thèse que les conséquences dramatiques qui en découlèrent avec le Traité de Versailles pourraient encore être levées, si l’Allemagne avait le courage de reprendre les armes.
 
Livre II, chapitre 15 : Se défendre dans le danger est un droit (p.759 -769) .
 
« Avec la capitulation de novembre 1918, une politique a été initiée qui, à vues humaines, allait lentement conduire à l’asservissement complet. L’Histoire montre que, dans de pareils cas, les peuples qui attaquent sans d’ impérieuses nécessités (c’est l’Allemagne qui avait déclaré la guerre, en 1914), acceptent volontiers par la suite les pires humiliations et oppressions, au lieu de chercher à changer leur sort par un nouveau recours à la force.
Voilà qui peut, à vues humaines, être expliqué. Un vainqueur, s’il est intelligent, ne chargera, dans la mesure du possible, que progressivement le vaincu de ses exigences. Il peut alors compter que, à chaque nouvelle oppression, le peuple ayant perdu toute volonté - ce qui est le cas pour celui qui se soumet librement, – ne trouve pas de raison suffisante de recourir encore une fois aux armes. Or, plus les contraintes se multiplieront et seront acceptées de bon coeur, moins il semblera justifié de s’élever contre une nouvelle oppression  qui apparaîtra comme la dernière, mais sera toujours renouvelée ; ceci en particulier lorsqu’on a, tout bien compté, déjà supporté tant et plus de malheurs, patiemment et en silence.
La chute de Carthage est l’exemple le plus terrible d’une telle mise à mort, lente et coupable d’un peuple. » (p.759)
 
Rivale de Rome, Carthage succomba à chaque fois lors des trois guerres puniques (2e siècle avant J.C. – 2e siècle après). Reconstruite, elle connut ensuite un grand rayonnement, mais fut prise par les Arabes en 698 et s’éteignit alors peu à peu.
 
« Dans ses trois confessions, Clausewitz met ceci en valeur de manière incomparable et l’affiche aux yeux de la postérité ; il dit que : « La tache honteuse d’une lâche soumission ne peut jamais être effacée ; cette goutte de poison dans le sang d’un peuple se transmet à la postérité, paralysant et enfouissant la vigueur des générations à venir ». Mais même le naufrage de cette liberté peut, si le peuple se ressaisit en un combat sanglant et valeureux, assurer sa renaissance, devenir un noyau de vie et la racine vigoureuse d’un nouvel arbre. » (p.76O).
 
Karl von Clausewitz ( 178O-1831) était un général prussien, directeur des études à l’Académie militaire de Berlin, auteur d’un traité de stratégie militaire : Vom Kriege, (inachevé à sa mort en 1831). L’ouvrage a été publié à Berlin en 1832. Il est « considéré comme la plus haute figure de la pensée militaire mondiale » (Wikipédia). Hitler, qui adorait la vie militaire, mais qui n’avait pas dépassé le grade de caporal, était ici à bonne école.
 
« Evidemment, une nation qui aura perdu son honneur et son caractère ne se préoccupera pas d’un tel conseil. Mais quiconque le prend à cœur ne peut même pas tomber aussi bas ; seul celui qui l’oublie et ne veut plus en entendre parler va se briser. Il ne faut donc pas attendre de ceux qui, par manque de caractère, ont fait acte de soumission, qu’ils reviennent à la raison, tirent leçon de leurs expériences, fassent brusquement leur introspection et agissent différemment. Au contraire, justement ceux-là vont rejeter loin d’eux ce conseil, jusqu’à ce que le peuple soit habitué définitivement au joug de l’esclavage, ou alors, que des forces meilleures remontent à la surface et arrachent au prédateur les armes des mains. Dans le premier cas, il apparaît que les gens ne se portent pas si mal, car il n’est pas rare qu’ils reçoivent des habiles vainqueurs la mission d’être des surveillants d’esclaves, ce que ces individus sans conscience exercent alors avec plus de dureté à l’encontre de leur propre peuple, que des bêtes sauvages introduites de l’extérieur par l’ennemi. » (p.76O).
 
Passage stupéfiant de clairvoyance, annonçant l’attitude future du gouvernement de Vichy et de la milice française.
 
« La marche des événements, depuis l’année 1918, nous montre bien que, malheureusement, en Allemagne, l’espoir de gagner la bienveillance du vainqueur au moyen d’une soumission librement consentie, déterminait fatalement l’opinion politique et l’action de la grande masse. Je mets sciemment l’accent sur la ‘grande masse’, car je ne suis pas sûr que l’on puisse attribuer les faits et gestes des chefs de notre peuple aux mêmes funestes égarements. » (p.76O).
 
Autrement dit, c’est le peuple qui voulait la paix et était prêt à tout pour que cesse la guerre. Les généraux et le gouvernement se sont soumis à contre cœur à la volonté populaire.
 
« Ainsi , en Allemagne, alternaient les ordres de désarmement, les mesures d’oppression, la réduction à l’inaction politique et la mise à sac de l’économie, dans le but de susciter un état d’esprit qui reconnaîtrait que le Plan Dawes est une chance, et le Pacte de Locarno une victoire. » (p.762).
 
Le Traité de Versailles avait condamné l’Allemagne à payer une dette de guerre de 2O milliards de marks-or, alors que le pays était insolvable après la première guerre mondiale. Comme compensation aux défauts de paiement, la Belgique et la France décidèrent d’occuper la Ruhr, cœur industriel de l’Allemagne, en janvier 1923. Cette initiative exaspéra le nationalisme allemand mais suscita aussi de l’hostilité parmi les alliés. La commission chargée des réparations demande alors à l’Américain Charles Gates Dawes de trouver une solution. Dawes élabore un plan qui sera accepté par le gouvernement allemand, et sera signé le 1er septembre 1924 par le chancelier Wilhelm Marx, le ministre des Affaires étrangères Gustav Stresemann, et le financier Hjalmar Schacht, futur ministre du Troisième Reich. Le Plan Dawes exigeait l’évacuation de la Ruhr, proposait l’échelonnement de la dette intérêts inclus (55% étant à verser en or et le reste en minerais et ressources agricoles), prévoyait la réorganisation de la Banque allemande, et l’attribution d’un prêt américain à l’Allemagne de 2OO millions de dollars. Quatre ans après, les échéances étaient passées de 1 à 2,5 milliards de marks-or, ce que le gouvernement allemand avait alors refusé, à la veille de s’enfoncer, en 1929, dans une crise économique sans précédent, qui a donné toutes ses chances au Parti national-socialiste allemand des Travailleurs.
 
Signé le 16 octobre 1925 sur les bords du Lac Majeur, par l’Allemagne, la France, la Belgique, la Grande-Bretagne, et l’Italie, le Pacte rhénan de Locarno affirmait l’inviolabilité des frontières déterminées par le traité de Versailles, ainsi que de la zone rhénane démilitarisée, et interdisait d’utiliser la guerre pour régler les conflits. Les Accords de Locarno ont été ratifiés par la Société des Nations et sont entrés en vigueur le 1O septembre 1926, jour de l’admission de l’Allemagne au sein de la SDN. L’Allemagne renonçait ainsi à la révision de ses frontières, notamment le long de l’Alsace, et acceptait la perte de cette province. Une ère de paix semblait s’ouvrir à présent.
Un deuxième volet du Pacte de Locarno concernait les frontières avec la Pologne et la Tchécoslovaquie : l’Allemagne refusant toujours de les reconnaître, en vertu des traités de Brest-Litovsk, des accords d’assistance mutuelle armée furent alors signés entre la France, la Pologne et la Tchécoslovaquie.
 
« D’un point de vue plus élevé, on pourrait dire qu’il y avait une chance dans ce malheur : car il est toujours possible de tromper les hommes, mais pas le Ciel. Celui-ci refusa, en effet, de donner sa bénédiction. La détresse et les tourments devinrent, depuis, les éternels compagnons de notre peuple ; notre seul allié fidèle était le malheur.  Comme toujours, le Destin nous a donné ce que nous avions mérité. Si nous ne savons plus tendre vers l’honneur, il nous donne au moins la nostalgie du pain et de la liberté. Le peuple mendie déjà son pain ; mais il priera un jour pour avoir la liberté. » (p.762).
(…)
« En décembre 1922 la relation entre la France et l’Allemagne sembla de nouveau se tendre dangereusement. (…) Avec l’occupation de la Ruhr, on espérait en France non seulement briser définitivement les reins de l’Allemagne, mais aussi nous placer dans une contrainte économique qui nous ferait accepter, de gré ou de force, les plus lourdes servitudes. Cela devait passer ou casser. Mais l’Allemagne se courba de suite, jusqu’à finir complètement écrasée. » (p.767).
(…)
« Avec l’occupation de la Ruhr, le Destin avait encore une fois tendu la main au peuple allemand pour l’inciter à se relever. Car, ce qui apparaissait au premier moment comme un grand malheur, renfermait en réalité l’immense chance de pouvoir mettre un terme à la souffrance du pays. « (p.767).
(…)
« Il n’y avait alors que deux possibilités : ou l’on acceptait encore cela aussi, en ne faisant rien, ou, en regardant brûler les forges et fumer les fours , on suscitait chez le peuple allemand, la volonté intense de mettre un terme à cette honte sans fin. » (p.769).
 
Il n’échappe pas à Hitler que la plupart des fomentateurs de la Révolution russe étaient Juifs, et il retourne sa rage contre eux aussi. Dans tous les domaines, politique, militaire, économique, social, culturel et idéologique, les Juifs sont à ses yeux les principaux responsables du désastre allemand. Ce Leitmotiv devient obsessionnel et pathologique dans Mein Kampf, mais reflète aussi le climat général antisémite de l’époque qui, en France, s’était révélé avec l’affaire Dreyfus. Il convient de replacer tout écrit dans son contexte.
 
 
Erster Band, 1O. Kapitel : Ursachen des Zusammenbruchs.
... Durch die rasende Vermehrung der deutschen Volkszahl vor dem Kriege trat die Frage der Schaffung des nôtigen täglichen Brotes in immer schärfer werdender Weise in den Vordergrund alles politischen und wirtschaftlichen Denkens und Handelns. Leider konnte man sich nicht entschliessen, zu einzig richtigen Lösung zu schreiten, sondern glaubte auf billigerem Wege das Ziel auch erreichen zu können. Der Verzicht auf die Gewinnung neuen Bodens und ihr Ersatz durch den Wahn einer wirtschaftlichen Eroberung musste am Ende zu einer ebenso schrankenlosen wie schädlichen Industrialisierung führen.
  Die erste Folge von schwerster Bedeutung war die dadurch hervorgerufene Schwächung des Bauernstandes. In dem gleichen Masse, in dem dieser zurückging, wuchs die Masse des grossstädischen Proletariats immer mehr an, bis endlich das Gleichgewicht vollständig verloren wurde.
  Nun kam auch der schroffe Wechsel von arm und reich so recht zum Vorschein. Überfluss und Elend lebten so nahe beieinander (en effet, à Ste Marie-aux-Mines, alors allemande, il suffisait de traverser la rue Clémenceau pour aller d’un château à une masure), dass die Folgen davon sehr traurige sein konnten und mussten. Not und häufige Arbeitslosigkeit begannen ihr Spiel mit den Menschen und liessen als Erinnerung Unzufriedenheit und Erbitterung zurûck. Die Folge davon schien die politische Klassenspaltung zu sein. Bei aller wirtschaflichen Blüte wurde so der Unmut dennoch immer grösser und tiefer, ja es kam so weit, dass die Überzeugung, ‚es könne so nicht mehr lange weitergehen’, eine allgemeine wurde, ohne dass aber die Menschen sich eine bestimmte Vorstellung von dem, was hätte kommen sollen, machten oder gar nur machen konnten.
  Es waren die typischen Zeichen einer tiefen Unzufriedenheit, die auf solche Weise sich zu äussern versuchten.
  Schlimmer als dieses aber waren andere Folgeserscheinungen, die die Verwirtschaftichung der Nation mit sich brachte.
  In eben dem Masse, in dem die Wirtschaft zur bestimmenden Herrin des Staates aufstieg, wurde das Geld der Gott, dem alles zu dienen und vor dem sich jeder zu beugen hatte. Immer mehr wurden die himmlischen Götter als veraltet und überlebt in die Ecke gestellt und statt ihnen der Weihrauch dem Götzen Mammon dargebracht. Eine wahrhaft schlimme Entartung setzte ein, schlimm besonders deshalb, weil sie zu einer Zeit eintrat, da die Nation höchste heldische Gesinnung nötiger denn je brauchen konnte. Deutschland musste sich gefasst machen, eines Tages mit dem Schwert für seinen Versuch, auf dem Wege einer ‚friedlichen, wirtschaftlichen Arbeit’ sich das tägliche Brot zu sichern, einzustehen (S. 255-256).

Erster Band, 7. Kapitel: Die Revolution.
(...) Gegen Ende des Jahres 1917 schien der Tiefpunkt der Niedergeschlagenheit des Heeres überwunden zu sein. Die ganze Armee schöpfte nach dem russischen Zusammenbruch wieder frische Hoffnung und frischen Mut. Die Überzeugung, dass der Kampf nun dennoch mit einem Siege       Deutschlandes enden wûrde, begann die Truppe immer mehr zu erfassen.
(...) Doch während gerade die Front die letzten Vorbereitungen zur endlichen Beendigung des ewigen Kampfes vornam, endlose Transporte an Menschen und Material an die Westfront rollten und die Truppe die Ausbildung zum grossen Angriff erhielt, brach in Deutschland das grösste Gaunerstück des ganzen Krieges aus.
  Deutschland sollte nicht siegen. (...) Man organisierte den Munitionsstreik (S. 213). 

Zweiter Band, 15. Kapitel: Notwehr als Recht.
  Mit der Waffenniederlegung im November 1918 wurde eine Politik eingeleitet, die nach menschlicher Voraussicht langsam zur vollständigen Unterwerfung führen musste. Geschichtliche Beispiele ähnlicher Art zeigen, dass Völker, die erst ohne zwingende Gründe die Waffen strekken, in der Folgezeit lieber die grössten Demütigungen und Erpressungen hinnehmen, als durch einen erneueten Appell an die Gewalt eine Änderung ihres Schicksals zu versuchen.
  Dies ist menschlich erklärlich. Ein kluger Sieger wird seine Forderungen, wenn möglich, immer in Teilen dem Besiegten auferlegen. Er darf dann bei einem charakterlos gewordenen Volk - und dies ist ein jedes sich freiwillig unterwerfende – damit rechnen , dass es in jeder dieser Einzelunterdrükungen keinen genügenden Grund mehr empfindet, um noch einmal zur Waffe zu greifen. Je mehr Erpressungen aber auf solche Art willig angenommen werden, um so ungerechtfertigter erscheint es dann den Menschen, wegen einer neuen, scheinbar einzelnen, aber allerdings immer wiederkehrenden Bedrückung sich endlich doch zur Wehr zu setzen, besonders wenn man, alles zusammengerechnet, ohnehin schon viel mehr und grösseres Unglück schweigend und duldend ertrug.
  Karthagos Untergang ist die schrecklichste Darstellung einer solchen langsamen selbstverschuldeten Hinrichtung eines Volkes (S.759).
  In seinen ‚Drei Bekenntnissen’ greifft deshalb auch Clausewitz in unvergleichlicher Weise diesen Gedanken heraus und nagelt ihne fest für alle Zeiten, indem er spricht: ‚dass der Schandfleck einer feigen Unterwerfung nie zu verwischen ist; dass dieser Gifttropfen in dem Blute eines Volkes in die Nachkommenschaft übergeht und die Kraft später Geschlechter lähmen und untergraben wird’; dass demgegenüber‚ selbst der Untergang dieser Freiheit nach einem blutigen und ehrenvollen Kampf die Wiedergebur des Volkes sichert und der Kern des Lebens ist, aus dem einst ein neuer Baum die sichere Wurzel schlägt’ (S.76O).
  Natürlich wird sich eine ehr- und charakertlos gewordene Nation um solche Lehre nicht kümmern. Denn wer sie beherzigt, kann ja gar nicht so tief sinken, sondern es bricht nur zusammen, wer sie vergisst oder nicht mehr wissen will. Daher darf nun bei den Trägern einer charakterlosen Unterwerfung nicht erwarten, dass sie plötzlich in sich gehen, um auf Grund der Vernunft und aller menschlichen Erfahrung anders zu handeln als bisher. Im Gegenteil, gerade diese werden jede solche Lehre weit von sich weisen, so lange bis entweder das Volk sein Sklavenjoch endgüldig gewohnt ist oder bis bessere Kräfte an die Oberfläche drängen, um dem verruchten Verderber die Gewalt aus den Händen zu schlagen. Im ersten Falle pflegen sich diese Menschen gar nicht so schlecht zu fühlen, da sie von den klugen Siegern nicht selten das Amt der Sklavenaufseher übertragen erhalten, das diese charakterlosen Naturen dann über ihr eigenes Volk auch meist unbarmherziger ausüben als irgendeine vom Feinde selbst hineingesetzte fremde Bestie (S.76O).
  Die Entwicklung seit dem Jahre 1918 zeigt uns an, dass in Deutschland die Hoffnung, durch freiwillige Unterwerfung die Gnade der Sieger gewinnen zu können, leider in verhängnisvoller weise die politische einsicht und das Handeln der breiten Masse bestimmt. Ich möchte deshalb den Wert auf die Betonung der b r e i t e n Masse legen, weil ich mich nicht zur Überzeugung zu bekennen vermag, dass das Tun und lassen der Führer unseres Volkes etwa dem gleichen verderblichen Irrwahn zuzuschreiben sei. (S.76O).
(...) So wechselten auch in Deutschland Entwaffnungs- und Versklavungsedikte, politische Wehrlosmachung und wirtschaftliche Ausplünderung miteinander ab, um endlich moralisch jenen Geist zu erzeugen, der im Dawesgutachten ein Glück und imVertrag von Locarno einen Erfolg zu sehen vermag. Man kann dann freilich, von einer höheren Warte aus betachtet, von einem einzigen Glück in diesem Jammer reden, dem Glück, dass man wohl Menschen betören, den Himmel aber nicht bestechen konnte; denn dessen Segen blieb aus: Not und Sorge sind seitdem die ständigen Begleiter unseres Volkes geworden, und unser einziger treuer Verbündeter ist das Elend. Das Schicksal hat auch in diesem Falle keine Ausnahme gemacht, sondern uns gegeben, was wir verdienten. Da wir die Ehre nicht mehr zu schätzen wissen, lehrt es uns wenigstens die Freiheit am Brote zu würdigen. Nach Brot haben die Menschen nun schon zu rufen gelernt, um Freiheit aber werden sie eines Tages noch beten. (S.762).
(...) Im Dezember 1922 schien die Situation zwischen Deutschland und Frankreich wieder zu bedrohlicher Schärfe zugespitzt. (...) Mit der Besetzung des R u h r g e b i e t e s hoffte man in Frankreich nicht nur das moralische Rückrat Deutschlands endgüldig zu durchbrechen, sondern uns auch wirtschaftlich in eine Zwangslage zu versetzen, in der wir jede, auch die schwerste Verpflichtung wohl oder übel würden übernehmen müssen.
  Es ging auf Biegen und Brechen. Und Deutschland bog sich gleich zu Beginn, um später dann beim vollständigen Bruch zu enden.
  Mit der Besetzung des Ruhrgebietes hat das Schicksal noch einmal dem deutschen Volk die Hand zum Wiederaufstieg geboten. Denn was im ersten Augenblick als schweres Unglück erscheinen musste, umschloss bei näherer Betrachtung die unendlich verheissende Möglichkeit zur Beendignung des deutschen Leidens überhaupt. (S.767).
(... ) Es gab ja nur zwei Möglichkeiten: entweder man liess sich auch das noch gefallen und tat nichts, oder man schuf dem deutschen Volk, mit dem Blick auf das Gebiet der glühenden Essen und qualmenden Öfen, zugleich den glühenden Willen, diese ewige Schande zu beenden . (S.769).
 
 
Le quotidien L’Alsace du 19 octobre 2O19 a annoncé qu’une réédition en français de Mein Kampf allait paraître aux éditions Fayard en 2O2O.
La première traduction française par André Calmette avait paru en 1934 chez Fernand Sorlot et vaudra un procès à son éditeur de la part des autorités allemandes pour violation des droits d’auteur et contrefaçon.
Une traduction tronquée de l’ouvrage est publiée chez Fayard en 1938.
« Tout Français doit lire ce livre » avait écrit le Maréchal Lyautey.
Sur plainte de la LICRA, les éditions Fayard sont condamnées en 1978 pour incitation à la haine raciale, mais la Cour d’appel de Paris réhabilite l’éditeur l’année suivante et autorise la vente de l’ouvrage, estimant qu’il s’agit bien d’un document historique.
En janvier 2O16 une nouvelle édition en allemand de Mein Kampf paraît à Munich, résultant du travail de l’équipe de l’historien Christian Hartmann.
En 2O16, une traduction de Mein Kampf par Olivier Mannoni et un groupe d’historiens aurait dû paraître, avec commentaires, aux éditions Fayard. Mais elle suscita de violentes oppositions de la gauche française et a été reportée.
Cette traduction avec apparat critique doit maintenant paraître chez Fayard en 2O2O. 
 
 
LA PHRASE DU MOIS :
« Hérétique entre les hérétiques, toujours m’attirèrent les opinions écartées, les extrêmes détours des pensées, les divergences. Chaque esprit ne m’intéressait que par ce qui le faisait différer des autres. »
André Gide, Les nourritures terrestres (1897).
 
 
 
« Château d’Argent : transmettre le savoir »
Le mensuel paraît sur internet : www.museechateaudargent.com
 
 
La Voix dans le Désert. Mensuel gratuit du Château d’Argent.
Directrice de publication : Danielle Vincent.
Editions du Château d’Argent, 185 rue De Lattre de Tassigny, 6816O Ste Marie-aux
Impression et mise en page : Danielle Vincent.
ISSN : 265O-7225. Dépôt légal : 1er trimestre 2O2O.